D’après l’OMS, en 2016, 39% des adultes âgés étaient en surpoids et 13% étaient obèses. En 2019, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses (1). De même selon l’OFSP, les chiffres suisses annoncent que près de 42 % de la population adulte sont en surpoids dont 11 % sont obèses (2).
Comment savoir si je suis vraiment en surpoids ?
Pour commencer…un petit tour sous la toise et sur la balance. Quelle est votre taille et votre poids ? En utilisant ces deux données, vous pouvez calculer votre IMC (Indice de masse Corporelle).
Cependant, l’IMC est une information qui ne prend pas en compte la proportion de masse grasse et de masse musculaire. Or le surpoids et l’obésité se définissent par une composition corporelle où c’est la masse grasse, et seulement elle, qui se trouve en excès !!!
Alors, comment faire la différence entre masse grasse et masse musculaire ?
Il existe des impédancemètres qui permettent de mesurer la résistance d’un organisme à un courant de très faible intensité dans le corps. La graisse étant un mauvais conducteur électrique, l’appareil peut calculer le taux de masse grasse d’une personne.
Attention toutes les masses grasses ne se valent pas !
La masse grasse au-dessus et en dessous de la ceinture n’ont pas les mêmes conséquences.
L’accumulation de masse grasse sous la ceinture amènera à un surpoids « gynoïde » avec des complications comme :
– une paresse du retour veineux et des risques thromboemboliques augmentés
– une accélération des processus arthritiques sur les genoux et les hanches
Une accumulation excessive de masse grasse au-dessus de la ceinture appelé surpoids « androïde » aura quant à elle un facteur de risque majoré pour :
– un diabète
– des maladies cardiovasculaires
Pour évaluer la répartition de la masse grasse …
Elle peut être visible à l’oeil nu si nous avons du « ventre ».
Nous pouvons également mesurer avec un mètre de couturière son rapport Taille-Hanche ( RTH ) : Il suffit de prendre son tour de taille le plus petit et de le diviser par son tour de hanche le plus grand.
On parlera de surpoids androïde chez la femme lorsque la RTH est supérieur à 0,85.
A quoi sert la graisse ?
Et oui la graisse joue un rôle… et même plusieurs rôles !!! Si, si !
C’est une réserve énergétique. Alors vous me direz que dans nos sociétés où la nourriture afflue, nous nous en passerions bien. Mais dans certaines régions de notre planète, la graisse est indispensable pour survivre et se reproduire. C’est d’ailleurs pour cette raison que les femmes ont plus de masse grasse que les hommes.
Quand elle a une localisation sous-cutanée, nous savons qu’elle a un rôle d’isolant thermique. Ce qui ne va pas faciliter la perte de poids puisque la dépense énergétique liée au maintien de la température est réduite.
Par ailleurs, on a découvert que le tissu adipeux est loin d’être inerte. Il a des fonctions hormonales… des quoi ? Les hormones sont un type de messager du corps. Et donc le tissu adipeux est capable de communiquer qu’il a des stocks en suffisance ou qu’il est prêt à subvenir au développement de bébé.
Finalement…
Je mets de côté ma balance qui n’est vraiment pas fiable pour surveiller ma masse grasse !!!
Mais que faire en cas de déséquilibre de celle-ci ? Vous avez sans doute entendu que les régimes nous font accumuler de la masse grasse au fil des années ? Mais pourquoi… réponse dans l’article « L’effet yoyo des régimes »
Sources :
(1) www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/obesity-and-overweight
(2) www.bag.admin.ch/bag/fr/home/gesund-leben/gesundheitsfoerderung-und-praevention/koerpergewicht/uebergewicht-und-adipositas.html
