Un filet d’huile d’olive pour agrémenter une bonne salade qui sent bon le soleil !
En Suisse, nous n’avons jamais consommé autant d’huile d’olive en 2020 ! Mais les autres huiles ( colza, tournesol, lin,… ) ne sont pas en reste ! Et vous, quelle est votre huile préférée ? Et quels sont vos critères de choix ?
Et d’abord, pourquoi choisir une bonne huile ?
que fait mon corps avec les acides gras qui composent ces huiles ?
Saviez-vous que les acides gras composent les membranes de nos cellules ? Il en existe plusieurs types que nous détaillerons plus loin.
Ainsi, en fonction de leurs proportions, la membrane sera plus ou moins souple ce qui aura une conséquence sur la performance des transporteurs et des récepteurs qui se situent à la surface de nos cellules.
Imaginez les fonctions qui pourraient être altérées !!!
Voici quelques exemples :
– la communication interneuronale lorsque les neurotransmetteurs se fixent sur le récepteur du neurone.
– la fabrication d’énergie lorsque l’insuline se fixe sur les récepteurs des cellules pour leur demander de faire entrer le glucose
– la communication hormonale lorsque les hormones se fixent sur les récepteurs qui leur sont dédiés. Ainsi le message risque de ne pas être transmis.
Vous comprenez qu’avoir une bonne proportion d’apport d’acides gras est essentielle au bon fonctionnement physiologique de notre corps !
Voyons maintenant, ces acides gras et leurs caractéristiques dans le détail !
Quelles sont les propriétés de ces acides gras ?
Il faut que vous sachiez qu’il existe plusieurs familles d’acides gras.
Observons le schéma ci-dessous !
Nous avons deux grandes familles d’acides gras : les saturés et les insaturés.
Les acides gras saturés vont rendre les membranes des cellules rigides et peu fluides.
Ainsi, un globule rouge avec des acides gras saturés en grand nombre dans sa membrane, aura plus de difficulté à se déplacer dans les plus petits capillaires sanguins pouvant entrainer une obstruction du vaisseau. Vous pouvez imaginer les conséquences dramatiques : infarctus, AVC, thrombose,… Ce n’est pas très réjouissant tout ça !
Il en sera de même avec les globules blancs qui parviendront difficilement à se glisser auprès des pathogènes pour les combattre ! Ces soldats qui défendent notre corps ont besoin également de communiquer pour appeler des renforts ou au contraire apaiser la situation. Et pour cela, ils ont encore besoin de nos acides gras, notamment les oméga 3 et oméga 6 composant leurs membranes. Ils font partie des acides gras insaturés dont nous allons parler dans le paragraphe suivant !
Nous y voici, les acides gras insaturés sont divisés à leur tour en deux catégories. D’une part, les mono-insaturés du type oméga 9 très présents dans l’huile d’olive et qui ont la réputation d’être protecteurs cardio-vasculaire. Et d’autre part, les polyinsaturés composés des oméga 6 et des oméga 3.
Voyons un peu la différence entre ces derniers !
les oméga 6
Les oméga 6 possèdent cette propriété d’être inflammatoires. C’est-à-dire que lorsqu’un pathogène aura pénétré dans notre organisme… grâce aux oméga 6, les globules blancs peuvent envoyer des messages afin de sortir l’artillerie lourde et combattre férocement l’ennemi, endommageant au passage nos propres cellules sur le lieu de la bataille.
C’est rouge, c’est chaud, c’est gonflé, ça fait mal ! C’est une INFLAMMATION !
Les oméga 3
Les oméga 3, quant à eux, permettent d’envoyer des messages de modération et d’apaisement… ils sont anti-inflammatoires ! Grâce à eux, l’inflammation chronique ne pourra pas s’installer… évitant ainsi les douleurs persistantes !
L’idée serait d’optimiser le rapport oméga 6 / oméga 3 qui devrait se situer en dessous de 5, c’est à dire 1 omega 3 pour moins de 5 oméga 6. Malheureusement, les régimes occidentaux favorisent la consommation d’oméga 6, ce qui amène des taux moyens autour des 18 et même jusqu’à 40 aux Etats-Unis.
Rappelez-vous, on parlait d’orage cytokinique face à ce virus qui a fait beaucoup parler de lui dernièrement !!! Les messages produits par notre système immunitaire, les cytokines, provenaient principalement des oméga 6 en excès dans nos populations ! Ainsi l’inflammation, en excès, met en péril nos vies !!!
Maintenant que nous en connaissons un peu plus sur ces acides gras… Je vous propose de choisir votre huile !
Quelle huile végétale choisir ?
composition des huiles
Les huiles sont composées de différents types d’acides gras dans des proportions différentes. Vous comprenez donc qu’il sera essentiel de choisir ces huiles végétales en fonction de leur composition !
Observons ce graphique ci-dessous qui recense les compositions des principales huiles.
Regardez la dernière ligne de ce graphique… elle indique la composition de l’huile idéale pour notre santé.
La championne, c’est l’huile de colza qui se rapproche de cet idéal.
Pour les personnes en carence d’oméga 3, l’huile de lin et de cameline sauront remonter les stocks.
L’huile d’olive est intéressante pour ses proportions d’oméga 9 mais surtout pour ses polyphénols responsables des bienfaits du régime méditerranéen réputé pour sa protection cardio-vasculaire.
Evidemment, l’huile parfaite n’existe pas !
Et comment savoir si je suis en carence d’oméga 3 ou en excès d’oméga 6 ?
j’aimerais connaitre la composition de mes membranes cellulaires…comment faire ?
Certains laboratoires permettent cette analyse des acides gras. Ils rendent la composition des membranes cellulaires sous forme de graphique comme celui-ci :
Ce genre d’analyse nous permet, en consultation, d’ajuster nos recommandations de façon plus ciblée ! Elle nous permet de voir également si la personne a un terrain inflammatoire et de pouvoir le corriger. C’est vraiment une mine d’informations !
Maintenant que nous avons vu quelle était la composition de nos huiles et comment connaitre celle de nos propres membranes…. Attardons-nous sur la façon de les utiliser !
Comment utiliser mon huile préférée ?
Saviez-vous que les acides gras ne se comportent pas de la même façon en fonction de la température ? Il sera donc primordial de connaitre leurs propriétés pour les utiliser de façon optimale sans risquer de les endommager !!!
Tout d’abord, parlons des huiles riches en oméga–3 ! Il ne faut pas les faire chauffer, car elles se dégradent rapidement et perdent leurs propriétés. Vous pourrez donc privilégier les huiles riches en oméga 3 pour les assaisonnements de vos salades par exemple ou ajouter un filet d’huile sur les plats chauds.
Très bien… mais si je veux chauffer mon huile alors ? Dans ce cas-là, mieux vaut se tourner vers les oméga 9 que l’on trouve en belle quantité dans l’huile d’olive. Mais attention ! Même si son point de fumée est plus élevé, il faudra éviter de l’atteindre par des cuissons trop agressives !!!
Si cela devait vous arriver…alors jetez l’huile et recommencez. Une huile surchauffée devient délétère pour la santé !!!
dernier point : les erreurs à éviter !
Vous voilà munis d’outils pour faire le bon choix !
Il me reste juste à attirer votre attention sur le processus de fabrication et la conservation de vos huiles !!!
comment est produite mon huile ?
Attention tout de même à la qualité d’extraction de votre huile ! Eh oui, ce serait dommage de sélectionner une huile dont le processus d’extraction nécessite de chauffer ou d’utiliser des produits chimiques.
Veillez donc à choisir une huile issue d’une première pression à froid.
Comment Conserver mon huile ?
Maintenant que vous avez choisi la meilleure huile pour vous… comment la conserver ? Les huiles riches en oméga 3 ( colza, lin, cameline,…), nous l’avons vu, sont sensibles à la chaleur. Il faudra donc les conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur dans une bouteille en verre teinté au frigo !
Tiens dans une bouteille en verre ?! Et pourquoi pas en plastique ?
Il faut savoir que le plastique migre dans le gras… vous ne me croyez pas ? Je suis sûre que vous avez déjà expérimenté les boites en plastique dans lesquelles vous avez conservé des pâtes bolognaises avec leur sauce tomate et passées rapidement au micro-ondes !!! Très pratique, n’est-ce pas ?
Mais qu’en est-il au moment de la nettoyer ? IMPOSSIBLE de ravoir la boite !
Elle est définitivement colorée car la sauce s’est incrustée dans le plastique au même titre que le plastique est allé se loger dans le gras du plat. Alors pour éviter de se faire un shoot de perturbateurs endocriniens… préférez les bouteilles en verre pour toutes vos huiles !!!